Olivier Lussac
RITUELS ET VIOLENCES DANS LA PERFORMANCE
Rayon : Art, Sociologie
ISBN: 979-10-93250-37-3
Prix : 19,00 euros
Pages : 216
Parution: Février 2020
L’ouvrage :
Partant du postulat que la performance, en tant qu’art d’action, est une forme décomplexée et individuelle du rituel qui, autrefois, avait cours de manière collective dans toutes les sociétés, l’auteur tente d’évaluer la portée de cette création qui est apparue dans les années 70 et qui, aujourd’hui, recouvre de nombreux aspects. Convoquant en même temps les paroles d’artistes et des écrits théoriques sur le domaine, son propos se décline en trois chapitres. Le premier met en lumière une possible définition de la performance, en regard du rituel (dans ses définitions anthropologiques, artistiques et esthétiques). Cet aspect conduit l’auteur à estimer que la performance est peut-être une nouvelle activité rituelle non fixée, fondamentalement plastique. Le second s’applique ensuite à l’analyse du contexte des années 70, avec, comme apogée, une étude sur les actions de Carolee Schneemann, en regard de l’érotisme et de l’objectivation, de l’essentialisme féministe et de l’écoféminisme. Le troisième, davantage contemporain, décline enfin les activités artistiques d’une des plus grandes artistes actuelles, Regina José Galindo, et ses possibles influences, afin d’évaluer les fondements d’une création engagée, et dont les thèmes principaux sont la violence, l’abjection, l’obscénité, et portant à l’acmé les questions du viol et du féminicide… La performance n’est donc pas, comme on a souvent tendance à le faire croire, un jeu artistique conforme et gratuit, mais plutôt une résistance aux traumatismes sociétaux et un « au-delà de l’esthétisable ».
L’auteur :
Olivier Lussac est professeur en esthétique et en histoire des arts à l’Université de Lorraine (Metz). Après avoir consacré deux ouvrages sur le mouvement Fluxus : Happening et Fluxus. Polyexpressivité et pratique concrète des arts (L’Harmattan, 2004, « Coup de cœur de l’Académie Charles Cros ») et Fluxus et la musique (Les Presses du réel, 2010), il analyse aujourd’hui le phénomène performatif (ce qui est nommé communément « l’art d’action ») dans ses appréciations historiques, sociales et politiques. Ses intérêts se portent entre autres sur les dimensions féministes et postcoloniales de cette forme d’art, en perpétuelle négociation avec la société et ses problèmes actuels. Il n’a de cesse de mettre en jeu et la portée historique et le débat contemporain dans une problématique artistique commune.
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