Femmes, race et décolonisation

Gloria Evangelina Anzaldúa, Paula Gunn Allen et Audre Lorde

FEMMES, RACE ET DÉCOLONISATION

Préface de Lorena Carbonara

Traduit de l’anglais par Ségolène Guinard
Traduit de l’italien par Léonie Ritter
Image de couverture de Stefano Serretta

Rayon : Philosophie

ISBN: 979-10-93250-55-7

Prix : 14,00 euros

Pages : 96

Parution : 22 septembre  2022

L’ouvrage :

Cet ouvrage met en relation les géo-bio-mytho-graphies de trois figures féminines dissidentes qui ont affecté le panorama des états-Unis pendant les années 1970 et 1990 : les écrivaines-professeures-féministes-militantes lesbiennes Audre Lorde, Gloria Evangelina Anzaldùa et Paula Gunn Allen.

Issues respectivement de la tradition afro-américaine, chicana et amérindienne, elles ont joué un rôle essentiel dans l’histoire et le développement des féminismes transnationaux et de la culture queer. La lecture et l’analyse des trois essais traduits dans ce volume permettent de dégager les caractéristiques de la communauté trans-ethnique des Third world women writers.

Les auteures : 

Gloria Evangelina Anzaldúa (26 septembre 1942 – 15 mai 2004) est une spécialiste américaine de la théorie culturelle chicana, de la théorie féministe et de la théorie queer. Dans son livre le plus connu, Borderlands/La Frontera : The New Mestiza, elle s’est librement inspirée de son enfance à la frontière entre le Mexique et le Texas et a intégré dans son travail les expériences de marginalisation sociale et culturelle qu’elle a vécues tout au long de sa vie. Elle a également élaboré des théories sur les cultures marginales, intermédiaires et mixtes qui se développent le long des frontières, notamment sur les concepts de Nepantla, d’impératif Coyoxaulqui, de nouveau tribalisme et d’activisme spirituel.

Paula Gunn Allen (24 octobre 1939 – 29 mai 2008) est une poète, critique littéraire, militante, professeur et romancière amérindienne. D’ascendance métisse européenne-américaine, amérindienne et arabo-américaine, elle s’est identifiée au peuple de sa mère, le Laguna Pueblo, et à ses années d’enfance. Elle a puisé dans ses traditions orales pour ses poèmes de fiction et a également écrit de nombreux essais sur ses thèmes. Outre son oeuvre littéraire, elle a publié en 1986 une étude majeure sur le rôle des femmes dans les traditions amérindiennes, soutenant que les Européens avaient dédramatisé le rôle des femmes dans leurs récits de la vie des autochtones en raison de leurs propres sociétés patriarcales. Cette étude a stimulé d’autres travaux universitaires réalisés par des écrivains féministes et amérindiens.

Audre Lorde née Audrey Geraldine Lorde ; 18 février 1934 – 17 novembre 1992, est une écrivaine, féministe, féministe, bibliothécaire et militante des droits civiques américaine. Elle s’est décrite comme « noire, lesbienne, mère, guerrière, poète » et a « consacré sa vie et son talent créatif à la lutte contre les injustices du racisme, du sexisme, du classisme et de l’homophobie ».En tant que poète, elle est surtout connue pour sa maîtrise technique et son expression émotionnelle, ainsi que pour ses poèmes qui expriment la colère et l’indignation face aux injustices civiles et sociales qu’elle a observées tout au long de sa vie. Ses poèmes et sa prose traitent en grande partie de questions liées aux droits civils, au féminisme, au lesbianisme, à la maladie et au handicap, ainsi qu’à l’exploration de l’identité féminine noire.

Lorena Carbonara est professeure associée de langue et de traduction au Département des sciences humaines de l’Université de Calabre (Italie). Elle travaille sur les cultures frontalières, la migration et « l’artivisme ».